Après une première soirée prolongée jusqu’au petit matin, les hostilités reprennent. Pour commencer, rendez-vous à la Grande Halle de la Villette pour un 2ème jour alléchant.

On a débuté la journée par le concert le plus surprenant du festival : Colin Stetson. Doté de deux saxos, l’artiste américain a proposé, pendant une petite heure, une performance solo atypique. Il nous a offert une variété de sonorités d’une richesse inouïe. C’est ensuite au tour de Junip de prendre les commandes. Un vrai coup de cœur avec un live enchanteur et énergique. Le groupe suédois a mêlé des ballades comme des titres aux accents plus rock. Initialement programmé à 18h vendredi, les australiens de Jagwar Ma sont finalement passés à 21h. Changement d’heure ou pas, ils nous ont livré un live à la frontière entre rock, électro, house et techno. 1h de pure énergie pour entamer le début de soirée de la meilleure manière possible.

Colin Stetson

Colin Stetson

Junip

Junip

Jagwar Ma

Jagwar Ma

Une petite pause déjeuner s’impose vers 22h, histoire de reprendre des forces avant de voir le nouveau prodige du rap américain, Danny Brown. Originaire de Detroit, le MC de 33 ans a livré une performance totalement déjanté, grâce à des sons très efficaces. Produit par Fool’s Gold Records, la patte électro du label, dirigé par A-Trak, est bien présente. Show le plus dingue de ce festival, son prochain concert en France est attendu de pied ferme.

Danny Brown

Danny Brown

S’il y a bien un groupe dont on n’arrête pas de parler, c’est Disclosure. Les deux jeunes anglais, déjà présents l’an dernier, ont une nouvelle fois ambiancé la Grande Halle de la Villette. Grâce à de nombreux effets visuels, ils ont repris la majorité  des titres de leur excellent album « Settle », paru en juin dernier. Difficile de rivaliser face à ces morceaux d’une efficacité redoutable. Ce live set d’1h20 a clairement été le meilleur concert de la troisième édition du Pitchfork Festival.

Disclosure

Disclosure

La Grande Halle se vide et c’est maintenant au tour du Trabendo de nous accueillir une deuxième fois pour l’After Pitchfork, organisé par Red Bull Music Academy. Après avoir reçu un plateau de choix le jeudi, la programmation est, une nouvelle fois, riche et variée, histoire de prolonger la fête jusqu’au petit matin.

Après la prestation de Sundae, les deux français de Kuage se sont livrés à une véritable battle lors d’un set énergique. Seul défaut : ils n’ont pu se défendre que pendant 40 min. Dommage. Hip hop pour continuer la soirée avec la révélation Evian Christ. Ce jeune DJ anglais de 24 ans a le mérite de se retrouver en tant que producteur sur le dernier album de Kanye West, « Yeezus ». Et le rappeur américain ne l’a pas choisi par hasard. Il a enchaîné les tubes rap US actuels sans s’arrêter. Un prodige est né.

Retour à l’électro avec Jon Hopkins. Tête de série de la scène électronique britannique, il a présenté son quatrième album « Immunity », sorti en mars dernier. Un set brutal et assumé qui a ravi toute la salle. Le DJ canadien Jacques Greene s’est occupé de clore la deuxième After Pitchfork. Passioné de R’n’B, il a mêlé avec talent la sensualité des vibes R’n’B et l’effet destructeur de la house. Adoubé par toute la planète, de Coldplay à Thom Yorke en passant par Azealia Banks, sa côte de popularité n’est pas prête de s’arrêter.

Jon Hopkins

Jon Hopkins

Jacques Greene

Jacques Greene